Pourquoi les adultes ont-ils peur de la philosophie?
Au seul nom de philosophie, certains et certaines ont les poils qui se dressent sur les bras et les cheveux qui s’hérissent sur la tête. D’autres encore font une moue de dédain avec un « pff » qui exprimerait un « et alors, franchement pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.» D’autres enfin me répondent par un « non merci, c’est pas pour moi ».
Je me suis alors demandé Pourquoi les adultes ont-ils peur de la philosophie?
En questionnant mon entourage, il ressort à part quelques exceptions que la majorité d’entre elles/eux n’ont pas de merveilleux souvenirs de leur expérience des cours de philosophie de terminale. Et pour certains qui comme moi ont poursuivi par la suite la philosophie à l’université, les cours magistraux obscures et rébarbatifs dans des amphithéâtres bondés ont pu contribuer aux raisons pour lesquelles ils ou elles ont changé d’études. Également, ne pas être capable de « faire de la philosophie » (lire des textes philosophiques, faire de bonnes dissertations, élaborer des concepts et jongler avec eux) équivaut dans un imaginaire collectif à ne pas être intelligent/e et fait penser que la philosophie est réservée à une minorité élitiste. La philosophie comme matière complexe enseignée peut rapidement être très lourde, indigeste, démotivante et nous désintéresser. Une conceptualisation à l’extrême qui se déconnecte totalement de notre réalité peut aussi nous faire perdre l’envie de pratiquer la philosophique.
Dans l’enseignement traditionnel les élèves sont sanctionnés et classés par la notation, produisant le concert du ou de la « bonne élève » et développant en même temps le « syndrome du mauvais ou de la mauvaise élève ». Cette étiquette peut nous heurter et nous coller à la peau toute une vie. Devenu adulte, l’idée-même de se retrouver à nouveau dans un contexte scolaire peut alors faire ressurgir des blessures profondes et un mal-être. L’atelier Philo est trop souvent compris comme étant un cours de philosophie. Il provoque ainsi répulsion, rejet et même dédain. Or l’atelier Philo n’est pas un cours de philosophe. Chaque atelier est l’opportunité pour le groupe d’échanger des points de vue sur une question existentielle posée, de pratiquer et développer une interaction et une communication qui permettent de mieux se connaître soi-même et de mieux comprendre les autres ainsi que de développer des savoirs-penser, des savoirs-dire et un « savoir-être et vivre ensemble » (association et fondation SEVE). Questionner, « problématiser », argumenter, verbaliser et conceptualiser: tout y est.
Au fil des ateliers que je conduis depuis juin 2024 auprès des enfants et des adolescents/es, j’observe une facilité étonnante des jeunes à se prêter au jeu du questionnement et du débat à portée philosophique. Plus encore, l’idée de coopérer au sein d’une communauté de recherche à visée philosophique pour résoudre des interrogations les enthousiasme. Les séances qui se terminent par une phase « méta-cognitive » où l’enseignant/e (ou l’enfant expérimenté) restitue le développement de la pensée collective qui est apparue durant l’atelier se conclue très souvent par des applaudissements. Les enfants sont impressionnés par leur travail collaboratif et leur capacité à créer ensemble des idées et de la pensée.
Les enfants dont la maturité se construit peu à peu et lentement sont encore naïfs et peu expérimentés. Ils sont néanmoins capables de réflexion. Ils sont peut-être incapables de vraiment cerner certains concepts évoqués et abordés mais ils sont largement capables d’avoir et de suivre un raisonnement logique. Ils sont surtout totalement à même de se poser des questions existentielles et essentielles sur le monde qui les entoure et sur eux-mêmes. Enfin ils souhaitent malgré la difficulté et l’exigence de l’exercice permettre à chacun et à chacune de s’exprimer et à travailler ensemble.
Philosopher demande un ingrédient indéniable: l’étonnement qui laisse place aux questions. Ce questionnement qui est rapidement suivi par de l’excitation chez l’enfant est suivi souvent chez l’adulte par la peur de dire une bêtise, la peur de ne pas savoir, et même parfois par la honte de ne pas « savoir » répondre « intelligemment ». Les adultes, à cause de ces peurs de s'exposer, d’être jugés et humiliés, semblent abandonner leur enthousiasme face à l’inconnu, au non-connu. Ils exposent parfois des opinions « générales » figées et font appel à de « fausses évidences » rassurantes. Là où l’enfant joue facilement au détective et au petit scientifique, l’adulte semble se braquer, insister et se protéger en se vexant.
Autre élément qui pourrait expliquer ces différences: les enfants n’ayant pas encore eu de cours de philosophie sont peut-être, sans a-priori, beaucoup plus ouverts et curieux à l’idée de rencontrer des philosophes, leurs théories et leurs concepts. l’atelier de philo n’étant pas un cours de philosophie, il est de la responsabilité de l’animateur/trice de mettre au clair les enjeux et les objectifs d’un tel atelier et d’établir et/ou de co-construire d’entrée de jeu des accords et des règles pour le bon déroulement de la séance. La liberté d’expression est essentielle et l’enjeu de bienveillance collective également à énoncé et ambitionner.
Enfin, l’adulte qui a laissé pas mal d’années s’écouler entre ses derniers cours de philosophie et un possible atelier de café Philo ressentirait peut-être aussi un stress immense ou de la frustration avec le sentiment de ne rien avoir appris depuis les bancs du lycée: « Toutes ces années ont passées et je n’en sais toujours pas plus sur Kant, Platon, Heidegger...qui sont-ils? Quels sont les concepts essentiels développés par ces penseurs? » et l’idée de l'inutilité de participer : « J’ai très bien vécu sans la Philo alors pourquoi me confronter à nouveau à ces théories complexes et ces hommes et femmes d’autre temps. »
Dans ce contexte de défiance, comment traverser cette résistance à la philosophie? Comment réinstaller une confiance et un plaisir dans l’acte de philosopher?
Comme l’exprime Emmanuel Kant dans son Traité de pédagogie en 1803, « On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu’apprendre à philosopher. ». Philosopher ne serait rien d’autre qu’un échange entre personnes d’idées par une joute d’arguments, de questionnements et l’élaboration de raisonnements. C’est par une coopération dynamique et l’élaboration d’une pensée et d’un discours subtiles que les personnes philosophantes avancent, discutent et que l’interaction se fait philosophie. Recherche de vérité, amour du savoir, excitation face à l’inconnu ou au subtil...dans une « disputation » vivante l’étonnement réapparaît et l’enthousiasme de penser et de conceptualiser ensemble rejaillit.
Alors retrouvons notre naïveté et enthousiasme d’enfant et laissons-nous à nouveau émerveiller par la beauté des mystères du monde. Je vous invite ainsi à participer à des cafés Philo pour (re)découvrir le ou la philosophe qui sommeille en vous, pour désacraliser l’idée même de ce qu’est la philosophie, démocratiser une pratique vivante et humaine qui n’est pas uniquement réservée à une élite. Faisons face ensemble à nos peurs et dépassons-les avec humour autour d’un bon café.
Quand l’art et la non-violence se prennent par la main #2 – Anne Mourier

Quand l’Art et la non violence se prennent par la main - #1 Moontain
Il y a trois ans, j’ai découvert le fabuleux Podcast de Célia Grincourt, force-nonviolence.fr. Le souhait profond de Célia est, tel qu’elle exprime, de “lever les incompréhensions au sujet de la non-violence et de la faire connaître davantage. Pour faire prendre conscience que nous vivons dans une culture violente et sensibiliser au rejet de la violence sous toutes ses formes. Pour montrer l’urgence vitale pour l’humanité de se tourner vers la non-violence: en se changeant nous-mêmes, en changeant notre façon d’entrer en relation avec autrui, en abolissant les systèmes de domination à tous les niveaux dans le respect de tous les êtres vivants, en cessant de violenter la planète.” (...) J’entends souvent dire qu’Art et politique ne peuvent pas coexister. L’artiste n’est pourtant pas un créateur hors-sol isolé. Il est influencé par le monde qui l’entoure et il l’influence à son tour. L’artiste peut même parfois jouer un rôle essentiel dans des périodes de crises sociétales. Lanceur d’alerte, sans jugements ni moralisation, l’artiste à ce statut particulier de commentateur poétique de notre réalité. Ses créations, au-delà de leurs formes esthétiques remarquables, peuvent s’imposer comme des messages forts et véhiculer des revendications piquant à vif des débats de société. De nombreux artistes contemporains revendiquent d’ailleurs leur démarche revendicatrice et leur engagement politique. (...) Lire la suite sur Aralya.fr
Sur les chemins heureux du hasard…

Il y a des rencontres que l’on provoque. Il y en a d’autres qui s’imposent, involontaires, évidentes. La rencontre avec Sébastien Barrère fait partie de celles-là. Découvert subrepticement aux Allées Céramiques à Toulouse fin septembre 2022 c’est quelques mois plus tard à Giroussens que la vraie rencontre a lieu.... Lire la suite sur Aralya.
Centre d'art contemporain de la Matmut - Daniel Havis
A vingt minutes de Rouen dans un fleuron de l’architecture normande du XIXème siècle, le centre d’art accueille chaque année quatre expositions d’artistes d’envergure internationale et divers évènements. Le splendide parc de 6 hectares est composé de différents jardins thématiques très originaux et héberge 17 œuvres monumentales. Entre modernité, lyrisme et architecture classique, en toute saison, le centre d’art invite à des promenades artistiques à géométries variables pleine de découvertes, d’inspirations et d’émerveillement.
Le centre d’art a pour ambition de participer à rendre l’art accessible à tous. Des visites guidées adaptées aux familles permettent aux enfants à partir de 12 ans de se sensibiliser à l’art et à la création contemporaine. Avec un programme de mécénat culturel, la Matmut souhaite soutenir des projets innovants, originaux et pertinents dans le domaine culturel et a à cœur d’accompagner des projets spécifiquement développés à l’intention des publics pour lesquels l’accès à l’art est parfois difficile : familles, ruraux, exclus, personnes en situation de handicap… Solidarité, créativité, partage sont des valeurs fondatrice de la mutuelle et au cœur des projets qu’elle soutient.
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Samuel Mathiss, entre les astres et les pierres
(...) Avec les techniques traditionnelles de moulages qu’il a apprises dans l’atelier de Nikolas Zaric à Lausanne, il produit depuis plusieurs années des pièces volumiques surprenantes. Avec patience, il expérimente, développe ses propres recettes de création et se laisse surprendre par les accidents et le hasard. Du dessin à la construction, du moulage au façonnage, du séchage au démoulage, du polissage à l’exposition… à chaque étape du processus d’invention, tout peut arriver. (...) Lire la suite sur Aralya.fr
Les “objets du quotidien” de Richard Texier… quand l’utile se mêle à l’Art-gréable
Dans cette époque où nous avons particulièrement besoin d'être en lien, dans ce millénaire bouleversé où nous recherchons le rayon de lumière qui pourrait éclairer et guider nos réflexions et nos pas, Richard Texier nous invite à rencontrer une Pléiade d'animaux mystiques et de créatures chimériques façonnées avec soin. Rhinocéros fantaisistes, parade d'éléphants, plantes dansantes...ces objets-réceptacles et objets-luminaires sont comme des portes-bonheur protecteurs. Auteur, philosophe, peintre, graveur et sculpteur, cet aventurier inlassable de la création fait jaillir de son imaginaire un univers d'objets-sculptures oniriques. Lire la suite sur Aralya.fr
Les Editions du Livre
Alexandre Chaize fonde aux côtés de sa compagne Frédérique Rusch les Éditions du livre, une maison d'édition indépendante strasbourgeoise de livres d'artistes pour les enfants. Inspirés par la micro-édition ils proposent depuis 2013 une collection de livres d'artistes aux tirages limités et aux contenus surprenants, multicolores et ludiques. Lire la suite sur Aralya.fr
L’explosion du Street Art

Longtemps considéré comme un acte de dégradation et de vandalisme, le Street Art est devenu de nos jours un des courants artistiques les plus prisés des amateurs d’art et des grands collectionneurs. Les oeuvres ont même fini par s’exhiber sur les cimaises des galeries et des musées ainsi que dans les salles de ventes où elles s’arrachent parfois à des prix exorbitants. (...) Lire la suite
Profession Galeriste : un “atome” élémentaire du Monde de l’Art

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Flâneries strasbourgeoises.

"Capitale de l’Europe et de l’Alsace, Strasbourg possède un patrimoine historique et architectural inimitable. Se promener à Strasbourg, c’est inévitablement arpenter les ruelles du quartier de la vielle ville et du Carré d’Or..." Lire la suite.
Quand l’artisanat et l’art ne font plus qu’un…

Des Ateliers d’artistes à cœurs ouverts !

En 1988 naissait à Bruxelles en Belgique le Parcours d’Artistes. Cet événement ponctuel propose depuis 32 ans aux artistes de la ville d’accueillir dans leurs ateliers les amateurs d’art. (...) Lire la suite
Du côté de chez….Yolaine Wuest

“Si tu ne viens pas à l’Art….Rencontre artistique entre des élèves d’école primaire et l’écrivaine illustratrice Marie Dorléans.

Songes – Kurt Mair

Dans ses oeuvres les plus récentes, Kurt Mair “tourné vers aujourd’hui” ose nous dévoiler une part encore plus intime de sa création, révélant derrière des coulées de peinture acrylique son autoportrait, mis à nu. (...) Lire la suite sur Aralya
Le Noir c’est cool - Inver Galerie
"De l’encre qui coule des murs aux sols, une tasse de café ébréchée, des assiettes et des bols qui s’expriment, des allumettes géantes au bord de l’insurrection, une bonne dose d’humour noir et beaucoup de dérision. (...) Lire la suite sur Aralya.fr
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